« Distinguer les arbres de la forêt : le commerce de détail connaît une croissance modeste en 2023 » est le dernier numéro de la série de rapports sur le commerce de détail des Services de gestion immobilière. Nous avons interrogé un large éventail de locataires issus de notre portefeuille national de commerces de détail de 10 millions de pieds carrés afin de mieux comprendre de quelle manière leurs attentes en matière de croissance auront une incidence sur leurs besoins immobiliers.
Principaux éléments à retenir:
1. Le désir des locataires d’accroître les surfaces commerciales laisse penser que les taux d’inoccupation, déjà faibles, diminueront de 1 % à l’échelle nationale au cours de 18 mois prochaine.
On a demandé aux locataires si la pandémie avait changé l’importance des surfaces commerciales physiques pour leur entreprise. Alors que la majorité (57 %) des répondants à l’enquête indiquent qu’ils souhaitent conserver la même superficie, la différence entre ceux qui cherchent à agrandir (15 %) et à réduire (9 %) la surface, ainsi que le nombre de pieds carrés prévus, suggère que le taux d’inoccupation diminuera de 1 % à l’échelle nationale. Cela correspond à ce que nous avions indiqué au 4e trimestre de l’année 2022. Les nouveaux acteurs du marché canadien appuieront une nouvelle réduction du taux d’inoccupation, ce qui exercera probablement une pression à la hausse sur les loyers des commerces de détail au sein de certains marchés.
2. Les détaillants indiquent que l’année 2022 a été légèrement rentable pour leur entreprise, la majorité d’entre eux prévoyant une plus grande rentabilité en 2023.
Interrogés sur leur rentabilité sur une échelle de 1 à 5 (1 étant « extrêmement peu rentable » et 5 étant « extrêmement rentable »), les détaillants ont attribué une note moyenne de 3,1. Ce résultat est probablement l’effet de l’inflation qui entraîne une augmentation des dépenses des entreprises, alors que le revenu discrétionnaire des consommateurs est en baisse. Les détaillants sont plus optimistes quant à l’année 2023, leurs prévisions en matière de bénéfices passant d’une moyenne pondérée de 3,1 à 3,6, probablement en raison des prévisions indiquant une baisse de l’inflation.
4. Alors que les détaillants prévoient une croissance modeste, les modèles inhabituels en matière de dépenses de consommation causés par la pandémie rendent plus difficile la prévision des taux de croissance exacts.
La pandémie a réduit l’écart entre le taux d’épargne et la dette des ménages, mais celui-ci revient progressivement aux niveaux antérieurs à la pandémie. Comme le rapport dette-épargne des ménages tend à augmenter et que la confiance des consommateurs reste faible, les dépenses de consommation en 2023 sont susceptibles de diminuer sur une base annuelle.
Traditionnellement, la confiance des consommateurs est un indicateur de ce à quoi il faut s’attendre en matière de dépenses dans le secteur du commerce de détail. Lorsque les consommateurs expriment leur confiance dans l’économie, ils sont susceptibles de dépenser davantage, tandis que le pessimisme est un signe annonciateur d’une augmentation des taux d’épargne. En 2022, une rare exception à cette règle a conduit à une augmentation des ventes au détail malgré une baisse de la confiance des consommateurs. Cela est probablement dû au fait que les économies réalisées en cas de pandémie permettent de dépenser davantage. Cela dit, à mesure que l’épargne en prévision de la pandémie diminue, nous prévoyons un retour à la corrélation historique qui existe entre la confiance des consommateurs et les dépenses dans le secteur du commerce de détail.